LA CHUTE
C’est la chute de la maison Loiseleur. Attention pas de sa maison en corse car je vais encore m’attirer ses foudres mais la chute d’un système et d’une équipe.
Assise sur des fondations de non-dits et de belles promesses, la transparence promise dans sa gestion des affaires de la ville n’était que le verre fragile des murs d’un édifice qui se fissure de jour en jour.
Comme la chronique d’une agonie annoncée Pascale Loiseleur avait été élue par défaut et sur un malentendu.
Son équipe, formée à la va-vite, était composée de personnalités trop différentes, unie en son temps par le seul ciment du « TOUT SAUF CANTER ».
Confrontés à la réalité du terrain, à l’usure du quotidien, gonflés en son temps par les sermons moraliseurs, galvanisés par l’ivresse de la victoire, les égos de certains se sont révélés jour après jour, révélés comme le négatif d’une pellicule, par l’incompétence et l’inexpérience d’une maire au foyer sans leadership.
Ce qui unit un groupe n’est pas uniquement la somme d’intérêts identiques unis vers un projet commun c’est surtout le sentiment de partager d’abord les mêmes valeurs.
C’est la différence entre les actes et ces valeurs qui crée l’absence d’adhésion ou la rupture.
Et pourtant Pascale Loiseleur bénéficiait du soutien bienveillant de son voisin de 3 lieues et de ses vassaux, et d’un chemin pourtant défriché par son prédécesseur.
En premier lieu, ce fut la chute du prêcheur évangéliste de la religion alternative. L’adjoint au sport, David Smith, qui brillait plus par ses diatribes anticanter que par sa gestion des affaires sportives.
Puis Denis Lhoyer et Christian De Fombelle, adjoints également, rendirent les armes en prenant du recul.
Le déclin s’accélère maintenant. Pascale Loiseleur vient de retirer les délégations de Marie Prin tandis que Henri Dutray par solidarité a rendu les siennes.
En moins de deux ans, 3 départs d’adjoints, et 2 départs de conseillers délégués sur 26 élus.
Lors du dernier conseil municipal sur le vote du budget, conseil le plus important de l’année, on dénombrait 3 absents non excusés et 6 abstentions.
Ce compte a été approuvé par 13 votes « pour » sur 33 élus. Du jamais vu .
Le Directeur des Services Techniques vient d’être congédié quelques mois après son arrivée et les employés de la ville reçoivent des mails leur rappelant leur devoir de réserve.
Pascale Loiseleur est en train de perdre son sang froid et la mesure de la réalité. Elle n’a même pas l’excuse de traverser cette crise en raison d’une mise en examen, d’une campagne de dénigrement systématique, ou d’un minage par l’intérieur de son équipe.
Maintenant Pascale Loiseleur s’en prend à Philippe Charrier qu’elle soupçonne d’avoir orchestré le reportage de France 2 et d’en avoir averti JC Canter ! C’est totalement ridicule, voire risible si cela ne venait pas du Maire de Senlis, qui doit en toute circonstance conserver sa réserve.
Si le journaliste a fait selon le Parisien un reportage à « charge », il ne pouvait pas le faire à « décharge » puisque c’était le sujet même du tournage, compte-tenu de l’état de la ville !
« Collégialité, démocratie, autorité, éthique: ces principes sont notre " marque de fabrique" », déclare-t-elle sur son site.
Suspicion, décision brutale, isolement, aveuglement, autoritarisme sont les signes de cette contrefaçon.
LFDS
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